les coulisses du conflit d'OpenAI
https://www.nytimes.com/2023/11/21/technology/openai-altman-board-fight.html
Cet article du New York Times est intéressant, car il donne enfin un début d'éclairage sur les motivations du chaos qui a eu lieu ces derniers jours chez OpenAI. On peut ainsi voir au-delà de la scénarisation fournie par les différentes parties prenantes, une vision commerciale contre une vision éthique et prudente (BIG MOUÉ). À savoir que les tensions au sein de l'entreprise couvent depuis plusieurs mois et plus précisément depuis l'accélération entrepreneuriale de Sam Altman. Beaucoup de ce qui est dit dans les médias plus particulièrement reprend ce récit assez fidèlement sans questionner la possibilité d'une rationalité et d'une vérité du côté de l'instance de contrôle. Tout est dans la démonstration de force et une mise en action du mythe de l'entrepreneur. Qui est le patron ?
Mr. Altman complained that the research paper seemed to criticize OpenAI’s efforts to keep its A.I. technologies safe while praising the approach taken by Anthropic, a company that has become OpenAI’s biggest rival, according to an email that Mr. Altman wrote to colleagues and that was viewed by The New York Times.
In the email, Mr. Altman said that he had reprimanded Ms. Toner for the paper and that it was dangerous to the company, particularly at a time, he added, when the Federal Trade Commission was investigating OpenAI over the data used to build its technology.
Ms. Toner defended it as an academic paper that analyzed the challenges that the public faces when trying to understand the intentions of the countries and companies developing A.I. But Mr. Altman disagreed.
Ce dernier aurait ainsi fait pression sur Helen Toner, une des deux femmes membres du board, qui a pour fonction de garantir l'intégrité de la mission de l'entreprise, car elle tient des propos critiques dans un document à visée scientifique. On peut donc se dire qu'il y a une part d'égo dans tout de ce bazar et on peut également imaginer que Sam Altman ne doit pas en avoir un petit.
À partir de là, c'est de la politique de bureau, de l'office politics relativement médiocre et banale, mais il est quand même intéressant de noter que la résolution du conflit aboutit à l'absence totale de femmes dans le board et l'arrivée de Larry Summers qui est un misogyne notoire. Mais ceci est une histoire pour une autre fois.
Merci d'avoir lu ce texte ! On peut en discuter sur mastodon. Pour être informé·e lors de la parution de nouveaux articles, abonnez-vous au fil rss.