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https://www.coop-medias.org/

Une initiative réjouissante de coopérative pour les médias indépendants portée par des acteur·rices provenant de la sphère coopérativiste d'autres secteurs. Non pas un média qui serait une coopérative mais une coopération entre médias. J'espère que cela l'occasion pour le secteur médiatique de sortir de son corporatisme.

J'y vois une opportunité pour rendre les médias indépendants plus résilients et dépasser la crise ambiante qui est à la fois politique qu'économique.

Une mutualisation des outils et des compétences périphériques par rapport au travail journalistique.

Par exemple :

  • Mutualiser
    • les coûts et la maintenance d'instance mastodon ;
    • les outils d'écriture collaborative ;
    • les infrastructures d'envois de mail ;
    • les outils de mesure d'audience et de product analytics.
  • Créer un espace de partage et d'échange autour des données et de leur réutilisation. Je pense par exemple au scraping de Twitter et l'archivage des données qui sont ainsi produites.
  • Le Graal serait certainement d'avoir une réflexion sur les outils de publication numérique (autant sur le logiciel que sur le travail) et de sortir cette pièce maitresse des modes d'exploitation capitaliste :
    • la commercialisation des CMS des grandes entreprises de presse autant française qu'états-unienne
    • WordPress et Automattic qui sont actuellement dans une spirale vers le bas.

I said “delve” was overused by ChatGPT compared to the internet at large. But there’s one part of the internet where “delve” is a much more common word: the African web. In Nigeria, “delve” is much more frequently used in business English than it is in England or the US. So the workers training their systems provided examples of input and output that used the same language, eventually ending up with an AI system that writes slightly like an African.

https://www.theguardian.com/technology/2024/apr/16/techscape-ai-gadgest-humane-ai-pin-chatgpt

Now I'm finally doing the thing I've been imagining for a decade and making a real place for this work—a solo studio with plenty of reading chairs, a home for exploratory research, a platform for structured interviews with thoughtful people from all over new-network world, a peg for collaborations with specific network projects, and maybe (cross fingers, toss salt) a kitchen-table press for some little books.

https://www.wrecka.ge/into-the-wreck/

For years, across jobs and gigs and fields, I've been making the case that we can't build better things unless we figure out what has been happening to us—what's gone wrong or right, and how, and according to whom, and on what evidence—and then use the things we learn to try new things, carefully and attentively, until we get to something genuinely useful and good.

https://www.wrecka.ge/into-the-wreck/

L’INA a choisi une stratégie inédite qui vise à bénéficier des grandes avancées des outils IA (700 000 heures analysées pour ce projet), sans intervenir sur les résultats malgré leurs imperfections. D’une part, des corrections ajouteraient inévitablement d’autres biais, humains cette fois-ci. D’autre part, une telle volumétrie rend cette démarche impossible si l’on veut en assurer l’exhaustivité, garante de l’homogénéité des résultats affichés. En revanche, grâce à la chaîne de contrôle des résultats créée spécifiquement pour ce projet, l’INA est en capacité de rendre visibles et d’expliciter ces biais.

Analyse des tendances Médias par l’IA – La charte d'utilisation de l'IA sur data.ina.fr | data.ina.fr

L'INA a officialisé le 7 octobre 2024 un site pour rendre disponibles des analyses mettant en valeur leurs archives et le potentiel pour des traitements de données.

La notion d'absence d'intervention est peut-être trompeuse. La charte précise bien qu'il s'agit des résultats, mais quid des données d'entrainement qui proviennent de wikidata et de la phase d'entrainement en elle-même ?

We called our new company Make It Nice, after Daniel’s signature phrase, back when his English was less refined. It had quickly become shorthand within the restaurant for “Pay a little extra attention to this”—whether “this” was a table of friends, or a dish, or even a side-work project. By that point, expectations were so clear, a team member could say, “Make it nice,” to one of their colleagues, and without any further explanation, they would.

The symmetry of the words themselves appealed, reinforcing that this was a restaurant run by both sides of the wall. The kitchen “makes” food; in the dining room, we were “nice.” (We were so adamant about breaking down the walls that divided us that—as you may have noticed—we didn’t even use the common terms “back of house” and “front of house.” Instead, we always referred to them as “the kitchen” and “the dining room.”) Plus, “make” and “nice” had the same number of letters.

It was the perfect name for our company, encompassing both excellence and hospitality.

Unreasonable Hospitality, Will Guidara

Stable diffusion revolutionized image creation from descriptive text. GPT-2 (ref. 1), GPT-3(.5) (ref. 2) and GPT-4 (ref. 3) demonstrated high performance across a variety of language tasks. ChatGPT introduced such language models to the public. It is now clear that generative artificial intelligence (AI) such as large language models (LLMs) is here to stay and will substantially change the ecosystem of online text and images.

AI models collapse when trained on recursively generated data | Nature

Le CAT S22, il répond à mes attentes et me suffit. Il y a certes Android (11) dessus, mais il ressemble à un vieux téléphone, je m'en sers comme d'un vieux téléphone, les gens me demandent pourquoi j'ai un vieux téléphone. Je peux débloquer la version ordinateur de signal sans me compliquer la vie. Il est aussi pas cher, moins de 100 euros, et sa batterie tient facilement plusieurs jours. Il ne m'occupe pas vraiment l'esprit. Il m'arrive ainsi souvent de l'oublier à mon domicile. Cet objet me permet une certaine forme de minimalisme dans mes usages et mes possessions.

Cependant, je continue à trainer sur les forums concernant les smartphones. Un thème récurrent est l'absence de mise à jour de sécurité sur les vieux smartphones. Les vieux BlackBerry ont un certain charme et permettent une forme de simplicité par exemple. C'est donc avant tout une question de logiciel. C'est aussi une question de consumérisme et de capitalisme. Dans la grande marche en avant des produits et de leurs cycles de vie, l'abandon d'une gamme et la fin de sa maintenance font partie de la normalité.

Cette question de sécurité concerne certainement également les dumbphones, mais il y a certainement moins de données dessus à extraire. C'est même certainement plus facile d'espionner ou d’hacker les vieux modèles ou les nouveaux vieux modèles comme les derniers Nokia.

Je ne sais pas trop ainsi si les téléphones sont intelligents ou pas, une autre question récurrente sur les forums, mais notre monde me paraît en tout cas très stupide.

Au cours de ses escales, le thé a dû apprendre à composer, à détruire certaines parties de lui-même pour en faire pousser d'autres. Le voyage nous force à faire la même chose. Plusieurs fois, on m'a demandé comment je faisais pour supporter la misogynie extrême de certains pays et continuer d'y voyager malgré tout. Tout d'abord, j'ai toujours été surprise qu'on ne pose pas cette question à mes homologues masculins, comme si on trouvait tout à fait normal que, eux, puissent s'accommoder du sexisme et de l'homophobie. N'adresser cette question qu'aux femmes trahit à mon sens des arrière-pensées qui font partie du problème. Ensuite, où aller, où vivre, dans ce cas ? Si quelqu'un connaît un pays qui traite les femmes à égalité avec les hommes, qu'il m'en donne le nom. Il y a des différences de degrés, je le concède. Mais réduire l'immensité d'un pays ou d'une culture à sa politique et à ses ignominies quotidienne est, à mon sens, contre-productif, et ne contribue qu'à y enfermer pour de bon celles et ceux qui en souffrent. Alors, la seule réponse que je puisse apporter est simple : je ne le supporte pas. J'ai senti mon coeur se fracasser plusieurs fois. Et c'est peut-être cela qui fait de moi un être humain. En Inde, j'ai découvert qu'on pouvait faire des nuits blanches de rage. Le sentiment d'impuissance, ça vous bousille de l'intérieur. C'est à cet endroit qu'il est difficile d'être : celui de la double absence. Ne plus être ni ici ni ailleurs — observer sans jamais faire partie. Mais je crois que c'est précisément cette faille que je cherche : elle contient la liberté la plus radicale. Aller où je ne suis pas, revenir où je ne suis plus. Un aller-retour permanent , une négociation avec mes propres valeurs, avec les idées auxquelles je crois. C'est aussi ce que le thé a fait : partir, revenir, et entre-temps trébucher. Mais, toujours, se métarmorphoser au contact de l'altérité. Voyager, c'est se confronter à cette altérité, pour le meilleur et pour le pire ; creuser des tranchées en soi qui dessinent peu à peu de nouveaux contours — et apprendre à distinguer les ancrages.

— Lucie Azema, L'usage du thé