Weeknote #51

Le problème M*sk

L'économiste Gabriel Zucman s'étonne que plus personne ne pense à taxer les milliardaires :

Funny how 5 years ago we had all these debates about wealth taxation, and a big argument was that billionaires don't have that much power really—and right after that Musk bought Twitter for $44B, used it to get Trump win, and now to prop up the global neo-nazi movement ¯_(ツ)_/¯

Pendant ce temps, M*sk soutient l'extrême droite allemande : https://bsky.app/profile/peterbakernyt.bsky.social/post/3ldr3c2c5d22v

Le milliardaire américain Elon Musk, soupçonné de vouloir financer le parti d’extrême droite britannique Reform UK, a apporté, vendredi 20 décembre, un soutien explicite à l’extrême droite allemande. Dans un message publié sur sa plateforme X, il fait l’éloge d’Alternative pour l’Allemagne (Alternative für Deutschland, AfD), qui présente pour la première fois un candidat à la chancellerie aux élections législatives du 23 février 2025. « Seule l’AfD peut sauver l’Allemagne », écrit l’homme le plus riche du monde, nommé par le président américain élu, Donald Trump, à la tête d’une « commission à l’efficacité gouvernementale ».

Dans son éditorial 'Le Monde prend (enfin) conscience du problème M*sk.

Plus qu’un oligarque, un président bis prend forme, sans disposer de la moindre légitimité conférée par une élection. Elon Musk ne limite d’ailleurs pas son activisme aux frontières de son pays. Il s’expose à des accusations d’ingérence en multipliant les soutiens bruyants à des partis d’extrême droite, en Italie, au Royaume-Uni comme désormais en Allemagne. Son omniprésence et sa capacité de déstabilisation surpassent celles de Donald Trump, qui en avait fait sa marque de fabrique.

GEC is dead

Le département d’Etat a annoncé, mardi 24 décembre, la fermeture du Global Engagement Center (GEC), son bureau chargé de lutter la désinformation produite par les pays rivaux des Etats-Unis, comme la Chine et la Russie fermait ses portes. Créé il y a huit ans, le GEC était très critiqué par les républicains et Elon Musk qui l’accusaient de censure.

Le retour de BERT

6 ans après son lancement, BERT est de retour avec ModernBert et les gros LLMs peuvent trembler :)

Sur BlueSky, Jeremy Howard (FastAI et AnswerAI) explique en quoi les modèles de type BERT ont de nombreux avantages sur les LLMs pour de nombreuses tâches telles que la classification, la reconnaissance d'entités ou autre.

We trained 2 new models. Like BERT, but modern. ModernBERT.

Concrètement ModernBERT est une collaboration entre AnswerAI et LightOn.

Not some hypey GenAI thing, but a proper workhorse model, for retrieval, classification, etc. Real practical stuff.

We created ModernBERT because encoder-only architectures are ideal for the kinds of real-world problems that come up every day, like retrieval (e.g. for RAG), classification (such as content moderation), & entity extraction.

But they're under-appreciated, with little investment.

Fancy GenAI stuff like GPT 4 is too big, slow, private, and expensive for many jobs. Consider that the original GPT-1 was 117m params. Llama 3.1, by contrast, has up to 405 billion params! 😲

These models are slow, expensive, and not yours to control.

Dans le blog post d'AnswerAI, les auteurices tentent la métaphore avec les voitures:

Basically, a frontier model like OpenAI’s O1 is like a Ferrari SF-23. It’s an obvious triumph of engineering, designed to win races, and that’s why we talk about it. But it takes a special pit crew just to change the tires and you can’t buy one for yourself. In contrast, a BERT model is like a Honda Civic. It’s also an engineering triumph, but more subtly, since it is engineered to be affordable, fuel-efficient, reliable, and extremely useful.

Mayotte

L'IGN met à disposition des données récentes pour répondre à la crise à Mayotte.

De son côté, le CNES met à disposition ses images spatiales :

À Mayotte, des satellites optiques et radar sont programmés afin de cartographier la zone sinistrée. Plus précisément, le CNES fournit des images satellites grâce aux satellites français Pléiades au cœur de ce dispositif.

Autocratisation

Dans Le Monde, Staffan Ingemar Lindberg, directeur de l’Institut Varieties of Democracy, revient sur la super année électorale.

En 2023, 42 pays se trouvaient dans un processus d’autocratisation [soit 35 % de la population mondiale, d’après V-Dem]. Depuis 1900, il n’y a jamais eu un tel nombre et une telle proportion de pays et de la population mondiale qui reculent en même temps sur le plan de la démocratie.

Il parle d'une troisième vague d'autocratisation.

Cette troisième vague se caractérise par des dirigeants qui arrivent souvent au pouvoir à l’issue d’élections relativement démocratiques, mais avec un programme antipluraliste qu’ils mettent en œuvre au coup par coup, en sapant les médias, les journalistes, les organisations de la société civile, l’un après l’autre. Puis ils cherchent progressivement à contrôler le système judiciaire. Ils utilisent beaucoup la désinformation et font bouger les normes de ce qu’il est possible de dire ou de faire.

Celleux qui restent sur X

Mael (@maeool@mastodon.social) lance Politix, un observatoire des responsables politiques actifs sur X.

Publicodes

Next revient sur le langage de programmation Publicodes développé par @maeool@mastodon.social.

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